Depuis quelques années, les scientifiques observent sur nos côtes l’apparition de microalgues toxiques habituellement tropicales. Est-ce un signe du changement climatique ? Les microalgues toxiques endémiques risquent-elles de proliférer davantage dans le futur ? À l’Ifremer, ces phénomènes sont surveillés de près pour mieux protéger les citoyens et la biodiversité marine.

Les microalgues sont essentielles à la vie en mer et sur terre : elles constituent la base de la chaîne alimentaire de l’océan ; au cours des temps géologiques, elles ont produit une part importante de l’oxygène que nous respirons aujourd'hui. A l’échelle mondiale, environ 5000 espèces sont connues à ce jour, environ 175 sont considérées toxiques pour l’Homme ou nuisibles pour la biodiversité marine sur nos littoraux métropolitains et ultramarins. La présence de certaines espèces est à l’origine de fermetures temporaires de zones conchylicoles et de baignades.

Pour anticiper ces risques, les scientifiques de l’Ifremer surveillent la présence des microalgues toxiques par satellite et sur le terrain grâce au réseau Rephy-Rephytox. Au laboratoire, ils étudient la chimie de ces microalgues, leur régime alimentaire, les toxines qu’elles produisent. Le croisement de ces données expérimentales et de terrain permet d’éclairer la dynamique des différentes espèces de microalgues toxiques dans un futur proche soumis au changement climatique.

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