Chaque jour, l’Ifremer et ses partenaires* collectent, analysent, utilisent et partagent des milliers de données sur les milieux marins et leur santé. Ces données sont aujourd’hui disponibles via le système d’information optimisé Surval. L’ouverture de ces données à la société répond aux engagements de l’Ifremer en tant que signataire de la Charte d’ouverture à la société et s’inscrit dans le cadre du deuxième Plan national pour la science ouverte.

C’est un engagement pris par le ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation le 6 juillet 2021, à l’occasion du lancement du 2e plan national pour la science ouverte : rendre accessibles à tous d’ici 2030 toutes les données, publications et codes sources issus de la recherche scientifique publique. C’est chose faite à l’Ifremer : plus de 10 millions de données  d’observation et de surveillance du milieu marin et littoral ont été publiées sur le site internet data.gouv.fr. Elles concernent les paramètres physiques, chimiques et biologiques du milieu marin, depuis la température, le pH, le phytoplancton, les virus et bactéries jusqu’aux poissons et aux déchets marins.

Dans le respect de ses engagements, l’Ifremer a la volonté de partager avec le plus grand nombre (citoyens, collectivités, services de l’Etat…) l’ensemble des données acquises sur fonds publics dans le cadre de la surveillance des eaux côtières, explique François Houllier, Président-directeur général de l’Ifremer. A l’heure où la science ouverte constitue l’un des principes fondamentaux de la déclaration de Marseille, récemment adoptée par les ministres de l’Union européenne et relative à la coopération internationale en matière de recherche et d’innovation, l’Ifremer souhaite et se doit d’être exemplaire en la matière.

Ces données sont utiles aux scientifiques comme aux collectivités, aux professionnels du secteur conchylicole, aux bureaux d’études et à tous les acteurs concernés par la qualité des eaux marines.

Elles permettent d’informer, par exemple, un ostréiculteur sur la qualité des eaux qui baignent ses parcs d’élevage, ou encore d’éclairer un gestionnaire ou un décideur sur la manière optimale de planifier un aménagement et d’en limiter l’impact sur la qualité des écosystèmes côtiers (rejet d’eau pluviale, de station d’épuration…), illustre Philippe Riou, responsable du département Océanographie et dynamique des écosystèmes de l’Ifremer, qui ajoute que : les bureaux d'études peuvent également s’en emparer pour établir l’état de référence du milieu marin pour leurs études d’impacts d’aménagements anthropiques ou de travaux maritimes.

Surval, un nouvel outil optimisé pour sélectionner et visualiser les données sur le milieu marin

Pour faciliter la consultation et l’exploitation de ces données, les équipes de l’Ifremer ont mis au point un outil informatique baptisé Surval, qui permet de consulter et d’exploiter ces données récoltées, pour certaines depuis 1974, par les réseaux de surveillance de l’Ifremer (du phytoplancton REPHY, des virus et bactéries REMI, des contaminants chimiques ROCCH, d’observations conchylicoles  ECOSCOPA…). De nouvelles données sont ajoutées toutes les nuits lors d’opérations de mises à jour.

Surval est doté d’outils de sélection conviviaux qui utilisent des filtres et des options de visualisation sous forme de cartes. Les données sont consultables par lieu géographique. Il est par exemple possible de zoomer sur des zones particulières, de les récupérer sous forme de représentations graphiques et de les télécharger pour les traiter et les valoriser avec différents outils logiciels.

* Les services déconcentrés de l’Etat (DDPP, DDTM), les parcs naturels marins et les services de l'Office français de la biodiversité, les laboratoires départementaux, les laboratoires d’universités, les bureaux d'études, les associations…